Pourquoi observe-t-on un si grand nombre de logements vacants en France et quelles pistes de réflexion pour remédier à cette situation ?

Yıldız47 - le 19 Février 2025
J'ouvre ce fil parce que je suis perplexe. On entend souvent parler de la crise du logement, des difficultés pour se loger, des prix qui flambent... et en même temps, les chiffres officiels montrent qu'il y a un nombre conséquent de logements vides, surtout dans certaines régions. Je me demande si c'est un problème de mauvaise répartition, de logements inadaptés aux besoins actuels, ou si les raisons sont ailleurs. Quels sont vos avis là-dessus ? Et surtout, comment on pourrait faire pour remettre ces logements sur le marché ?
Commentaires (9)
C'est pas faux ce que tu dis, Yildiz47. J'ai vu une vidéo qui parle justement de ça, et ça recoupe pas mal avec ce que tu avances sur la mauvaise répartition et l'inadaptation des logements. Ils mentionnent aussi des chiffres assez hallucinants sur le nombre de logements vacants. Je la mets là, ça peut intéresser du monde :
La vidéo est intéressante, mais faut pas oublier que derrière les chiffres, y a des situations très différentes. Un logement vacant à Paris, c'est pas la même chose qu'un logement vacant dans la Creuse. Dans les grandes villes, c'est souvent de la spéculation pure et simple, les proprios préfèrent attendre que les prix montent plutôt que de louer. Dans les zones rurales, c'est plus compliqué, souvent des problèmes de succession, de travaux trop importants, ou tout simplement pas d'acheteurs ni de locataires.
Je suis d'accord avec Yildiz47 sur le fait qu'il faut nuancer l'interprétation des chiffres. Le contexte géographique joue un rôle déterminant, comme le mentionne la data. On ne peut pas mettre sur le même plan un logement vacant à Paris et un logement vacant dans la Creuse. La data indique 3,1 millions de logements vacants en France, et une augmentation constante depuis 1990. Ce chiffre global masque des réalités bien différentes. Une partie de cette vacance est dite "frictionnelle", liée à la mobilité des ménages. C'est un phénomène normal et de courte durée. En revanche, la vacance "structurelle", due à une inadaptation au marché ou à une volonté de rétention, est plus problématique. Elle est particulièrement visible dans les zones moins denses, ce qui rejoint l'idée de Yildiz47 concernant les difficultés de succession ou les travaux trop importants. À Paris, la situation est paradoxale : malgré un marché tendu, il existe des logements inoccupés. La data suggère que la spéculation, le déséquilibre entre l'offre et la demande, la rénovation (ou l'absence de rénovation) et les successions en sont les causes principales. Les propriétaires absents complexifient également la situation. La data mentionne des solutions envisagées par les pouvoirs publics, comme le plan national TLV (Très Logement Vacant) et THLV (Très Haute Logement Vacant), les aides à la rénovation, la protection du logement permanent, une fiscalité dissuasive et la réglementation des locations meublées touristiques. L'accompagnement des propriétaires via des dispositifs comme Loc'avantages et la Garantie Visale est aussi évoqué. L'efficacité de ces mesures reste à évaluer, mais il semble que la complexité du problème nécessite une approche multidimensionnelle, tenant compte des spécificités de chaque territoire et des motivations des propriétaires.
Je comprends tout à fait votre point de vue Eleanor48 et l'importance de nuancer avec les données, mais j'ai l'impression que l'on survole peut-être un peu vite la question de la spéculation. 🤔 Même si la vacance "frictionnelle" et les problèmes de succession existent, ne sous-estimons pas l'impact de ceux qui laissent volontairement des biens vides pour faire monter les prix, surtout dans les grandes villes. C'est un serpent qui se mord la queue... 💸
Yildiz47, quand tu dis "logementsinadaptés", tu penses à quoi exactement ? Genre, trop petits pour les familles, pas aux normes pour les personnes âgées, ou autre chose ? Ça aiderait à mieux cerner le problème, je pense.
En fait Eleanor48, quand je dis "inadaptés", je pense un peu à tout ça en même temps. Trop petits, mal isolés, pas adaptés aux PMR... Y'a aussi des logements qui correspondent plus aux standards actuels, niveau confort ou énergie. Forcément, ça joue sur l'attractivité et ça peut expliquer une partie de la vacance.
Il y a aussi l'obsolescence qui entre en jeu. Un logement des années 70, même en bon état, peut paraître dépassé face aux constructions plus récentes.
Si on parle d'obsolescence, un truc qui pourrait aider, c'est de faciliter les aides pour la rénovation énergétique. 💡 Parce que, bon, entre les passoires thermiques et les normes qui changent tout le temps, c'est pas toujours facile pour les proprios de suivre. Et puis, rendre ces aides plus accessibles, ça inciterait peut-être plus de monde à remettre leurs biens sur le marché. 🤔
Complètement d'accord avec Sherlock51. En plus de faciliter l'accès aux aides, il faudrait aussi simplifier les démarches administratives. On entend souvent dire que c'est tellement compliqué que certains proprios préfèrent laisser tomber les travaux plutôt que de se lancer dans un parcours du combattant.